Maître Anaf : un commissaire priseur très prisé
Archive publiée originellement le 26 novembre 1995
sur Presse écrite inconnue
Maître Anaf sur son estrade perché tenait dans sa main un marteau bien ancré.
Tous les Lyonnais connaissent cette histoire puisque les occasions d’en vérifier la véracité sont fréquentes. Il leur suffit, pour ce faire, de se rendre aux ventes aux enchères si courues de ce commissaire-priseur pas comme les autres qui a, en outre, contribué à redonner à la ville de Lyon une place de choix dans le domaine du marché de Part.
En vingt ans, drouille (le terme est juridique) et collections prestigieuses ont alimenté le trac de Jean-Claude Anaf que réussite et notoriété ne sont jamais parvenus à rassurer. Passant outre ce petit désagrément, il s'est toutefois imposé sur la scène internationale par sa volonté de dépoussiérer une profession restée, malheureusement, en tout point fidèle aux croquis de Daumier.
En intégrant la rationalité économique, en faisant fi des hypocrisies des pseudo esthètes, il s’est mis au service de ses clients sans avoir la fausse pudeur de dédaigner les aspects pécuniaires de son activité. Résultat : une installation remarquée dans l’ancienne gare de Brotteaux et un chiffre d’affaire présumé conséquent. Et comme l’heure est à la diversification ; Maître Anaf s’est lancé dans la vente de véhicules et à créer un centre judiciaire. Il n’y a de mauvais profit que pour les mauvais esprits ! L’étude fête son vingtième anniversaire, une occasion pour organiser des ventes prestigieuses et motiver l’équipe pour les vingt ans à venir ! Et comme à toute fable, il convient de donner une morale. A celle- ci, on peut ajouter qu’obstination et dérision sont de bons compagnons.
À bon entendeur, salut !
Article écrit par Jean-Bernard Prouvez le 26 novembre 1995 (Presse écrite inconnue)