Jean-Claude Anaf toujours un train d'avance...
Archive publiée originellement le 1 février 2001
sur Entreprises Rhône-Alpes
L’encre des décrets d’application, de la loi de 1er juillet 2000, qui modifie la réglementation des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques, vient à peine de sécher (18/07/2001) que Jean-Claude Anaf contre-attaque : privé du monopole que lui conférait sa charge de commissaire-priseur, il va créer le 1er janvier 2002 deux sociétés commerciales.
L'une, "Anaf Arts Auction", se consacrera à la vente des objets mobiliers et artistiques ; l'autre, "Anaf Auto Auction", sera vouée à la vente des matériels industriels et des véhicules. Ces ventes étaient jusque-là dévolues à sa S.C.P. (Société civile professionnelle) employant 25 personnes, et coiffant respectivement l'Hôtel des ventes de Lyon- Brotteaux et la Lyonnaise de ventes publiques (L.V.P.) à Saint-Priest (Rhône). La S.C.P. continuera toutefois d'assurer les ventes judiciaires.
Un "Conseil des ventes de meubles aux enchères publiques", composé de 11 membres nommés par le garde des Sceaux (6 appartenant à la Chancellerie et au ministère des Finances et 5 représentants professionnels dont 1 expert), est opérationnel depuis le 1er octobre 2001. C'est lui qui donnera l'agrément aux sociétés de type commercial pour organiser des ventes aux enchères en France.
En installant son Hôtel des ventes dans l'ancienne gare de Lyon-Brotteaux en 1989, Jean-Claude Anaf, alors jeune commissaire-priseur, a engagé un formidable challenge : faire de Lyon la deuxième place française de ventes publiques, juste après Paris et son Hôtel Drouot.
Pari tenu. En 1990, la S.C.P. réalisait déjà 121 millions de francs de chiffre d'affaires (hors frais). Dix ans plus tard, en 2000, ce chiffre a doublé ; il devrait atteindre les 250-260 millions de francs en 2001. La part des ventes aux clients étrangers s'élève à 15 % pour le marché de l'art et à 21% pour le matériel industriel. Les ventes dites "de semaine", où se côtoient le mobilier ordinaire et les objets ménagers, représentent 50 % de ce chiffre d'affaires.
Mais J.-C. Anaf a su développer les ventes à thème et de prestige en organisant régulièrement "Les temps forts des rendez-vous de Lyon-Brotteaux".
« Aujourd'hui, le commissaire-priseur doit être à l'écoute constante de l'évolution du goût des collectionneurs et de leurs attentes, note J.-C. ANAF. Mais il doit être avant tout un homme de communication, faire preuve de charisme et d'humour, se comporter un peu comme un artiste sur les planches pour transformer les enchères en une véritable fête. »
L'Hôtel des ventes de Lyon-Brotteaux est une invitation au rêve
Ce monument historique de 820 m2 modulables sous 18 m de plafond, orné de fresques classées, offre plus de 800 places dont 500 assises. Dernièrement, 3 millions de francs de travaux ont été réalisés pour améliorer l'accueil et l'éclairage. En anticipant plutôt qu'en subissant l'évolution du métier, Jean-Claude Anaf, à 54 ans, a définitivement choisi de passer de la poussière à la lumière...