Jean Martinon
Jean Martinon, l'associé indispensable
"Travailler avec Jean Claude... un avantage, une force"
Depuis plus de dix ans, il exerce le métier de commissaire-priseur aux côtés de Maître Anaf. Ancien professeur d'histoire chez les Maristes, Jean Martinon accomplit sa deuxième vie professionnelle avec la même éthique. Aux Brotteaux, l'associé de Jean-Claude Anaf martèle ses convictions affirmant : "J'aime bien l'excitation du métier, sorte de force, de domination par le biais de la connaissance de l'autorité... Je retrouve un peu ici, avec mes convictions, avec la jouissance à tenir le marteau, une salle qui n'est pas sans ressembler à une classe..."
Vous avez été professeur, de quelle façon expliqueriez-vous à des élèves le rôle d un commissaire-priseur ?
Je leur expliquerais ce qu'a été un officier ministériel dans le cadre d'une organisation administrative et judiciaire française et je leur dirais que es commissaires-priseurs sont comme des huissiers ou des notaires, je leur expliquerais cette survivance du système administratif, certains disent anachronique d'autres diraient pertinente. Le deuxième point ce sont les deux fonctions éminentes du commissaire-priseur, priser et vendre aux enchères publiques c'est-à-dire savoir donner un prix aux choses (qui montre l'universalité et l'intéret du métier) et vendre ce que peuvent être des objets mobiliers.
Pourquoi êtes vous devenu commissaire-priseur ?
Par deux hasards. J'étais universitaire, diplomé en droit et en histoire et j'ai rencontré Jean-Claude. Ces deux éléments ont été déterminants pour le choix de cette deuxième carrière. Je ne connaissais pas le milieu. Quand il a ouvert les Brotteaux je me suis investi en toute amitié, puis j'ai pris des responsabilités au fur et à mesure que l'activité s'amplifiait. Il était plus aisé que je sois commissaire-priseur qu'adjoint sans droit de vendre !
J'ai été nommé en 1994. Aujourd'hui la fonction de commissaire-priseur est double, elle s'exerce soit dans le cadre judiciaire, soit, dans le cadre de la loi de 2000, on est alors commissaire-priseur habilité. On peut être l'un ou l'autre, ou les deux.
Comment vit-on une cohabitation professionnelle avec Maître Anaf ?
Jean-Claude Anaf est un très grand timide, il est excessif et d'une méticulosité insupportable contrairement à moi qui suis bordélique, désorganisé, mais ma mémoire me sauve ! Sur le plan professionnel sa confiance une fois acquise, c'est bon! Ça marche entre nous parce que l'on ne fait pas la même chose, moi c'est le côté relationnel, la recherche de la marchandise, la rencontre avec les clients. Travailler ensemble, est plus une force qu'un inconvénient sur le plan professionnel et aussi sur le plan personnel.
Vos traits de caractères ?
Deux principes de vie auxquels j'essaye d'être toujours fidèle : faire confiance aux autres et se féliciter de leur succès. Pour le reste je suis enthousiaste, excessif, gentil, désordonné et emphatique !